Fama sanctitatis
L’enquête diocésaine a été ouverte par le Cardinal Vingt Trois, archevêque de Paris, le 28 juin 2007, en raison de la grande réputation de Sainteté, Fama sanctitatis, du Serviteur de Dieu. A Rome, le Cardinal Fiorenzo Angelini, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé avait déjà officiellement demandé l’ouverture de cette Cause de canonisation en 2004. On peut aussi citer les demandes réitérées du Cardinal Elio Sgreccia et de la Fédération internationale des Médecins catholiques.
La cérémonie d’ouverture
Répondant à ces nombreuses demandes venant du monde entier et ayant le feu vert, le Nihil Obstat émis par la Congrégation romaine pour les Causes des saints, l’archevêque de Paris, Mgr Vingt Trois, a décidé d’ouvrir l’enquête diocésaine le 28 juin 2007, 13 ans après la mort de Jérôme Lejeune. Mgr Vingt Trois avait nommé Mgr Jérôme Beau, vicaire général, pour le représenter.
La session d’ouverture du procès diocésain a eu lieu à la Maison des vicaires généraux du diocèse, en présence d’une cinquantaine de personnes de la famille ainsi que de l’Association des Amis du Professeur Jérôme Lejeune. En effet, l’enquête diocésaine a toujours lieu dans le diocèse où est décédé celui qu’on appelle désormais le Serviteur de Dieu et la Cause est portée par ce qu’on appelle un « acteur », qui est, dans ce cas, l’Association des Amis du Professeur Jérôme Lejeune.
Au cours de cette séance, les membres du tribunal, les experts de la commission historique, le postulateur le Père Jean-Charles Nault, de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille et la vice-postulatrice Aude Dugast ont prêté le traditionnel serment sur les Evangiles.
Le postulateur diocésain, le Père Jean-Charles Nault, a lu l’instance qu’il avait adressée à Mgr Vingt Trois. Il y disait notamment que « la réputation de sainteté du Professeur Jérôme Lejeune ne cesse de se répandre et de nombreuses demandes, venues non seulement de France, mais encore d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Amérique Latine, arrivent pour que soit introduite sa cause de canonisation ».
Il rappelait quelques éléments biographiques du professeur Lejeune : « Médecin et chercheur, fondateur de la génétique moderne, il s’est dépensé sans compter pour ses malades, mobilisé par cette sentence du Christ : ‘Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait’ ».
Il soulignait par ailleurs que « le témoignage du Professeur Lejeune est vraiment prophétique et d’une actualité étonnante ». Et d’expliquer : « En ces temps où notre société remet en question les certitudes les plus fondamentales concernant la personne humaine, il demeure un témoin passionné et courageux de la vérité et de la charité ».
Mgr Beau mentionnait aussi : « Jérôme Lejeune a été fidèle en tout à son engagement de Serviteur de la Vie, sans céder aux pressions ni reculer devant les obstacles. Il a su mettre son immense intelligence au service de Dieu et des hommes, en particulier des plus faibles, au risque d’être rejeté par ses pairs. Il n’a fait usage de son savoir que pour témoigner de la Vérité, en réconciliant, aux yeux du monde contemporain, la foi et la raison ».
Il soulignait que « la canonisation du Professeur Jérôme Lejeune, laïc engagé, permettrait de maintenir vivant son esprit de service inconditionnel du Mystère de la Vie et servirait d’exemple et de modèle pour tous ceux qui veulent, avec courage, mettre leur intelligence et notamment leurs compétences scientifiques au service de la vérité et de la dignité de la personne humaine. »